11/04/2014

Pépère et Maurice : Les conneries de l'âge du bronze

En vérité je vous le dis, depuis le temps que je savais devoir dépasser ce que Desproges m'avait appris de la religion et que je savais devoir entreprendre ce long et fastidieux travail — car enfin, on ne combat efficacement que ce qu'on connaît bien — ça y est :

J'ai lu le Pentateuque !

Alléluia !

Gloria in excelsis Deo !

Et je vous prie de croire que j'en ai tiré quelques précieux enseignements.

Aussi, mes bien chers frères, je me permets ici de commettre quelques une des pensées que la lecture de cette impayable compilation de mythes et légendes de l'Âge du Bronze m'ont inspirées. Leur recensement nécessitera probablement plusieurs billets, car je veux être assez exhaustif pour pouvoir m'y référer, mais sans imposer une trop longue lecture.

En vue d'en faciliter la compréhension, et pour être bien certain de consciencieusement vexer chacune des sectes imbéciles qui se réfèrent à leur ami imaginaire tout au long de ces risibles pages au style pesant, j'ai choisi de ne pas utiliser Yahvé, Dieu, l'Éternel ou quelque autre sobriquet (tel que Tchoupi, Joesph Smith ou Allah), mais de le nommer plus simplement Pépère. (Bah oui, avec une majuscule quand même, je trouve que ça fait "hyper-classe")

Permettez-moi donc de vous livrer maintenant le premier volet de mon analyse.

GPA, Adultère, et première conclusion


À ces cathos qui nous donnent des leçons sur l'adultère et qui viennent nous boursoufler le cortex avec la GPA, citez Genèse chapitre 30, où Jacob met en cloque pas moins de 4 femmes ! Ses deux épouses et leurs deux servante.
(Ainsi, soit la phrase "C'est la parole de Dieu [1] !" a un sens et alors la GPA est souhaitable — et donc ils l'ont dans l'cul — soit il ne faut pas l'écouter ici et dans ce cas, pourquoi écouterions-nous leurs autres conneries ? — et les cathos l'ont re-dans l'cul)

Et apprenez concomitamment, à moins que vous ne l'eussiez déjà su par le truchement du catéchisme — éducation scandaleuse que des parents sans cœur donnent à leur progéniture qui n'a rien demandé, et dont il serait vain d'espérer qu'elle comprenne l'endoctrinement et les risques sexuels qu'elle subit et encourt (respectivement) — apprenez, disais-je, que l'adultère ne marche que dans un sens et est toléré (voire encouragé) pour les hommes uniquement, et sous certaines conditions. Prenez-en pour preuve le pauvre Onan, ce cher adepte de la branlette que Pépère tua car il préférait se  "soulage[r] à terre" plutôt que de niquer sa belle-sœur (Genèse 37-8 et suivants). [2]

Miracles


Quand ils vous gonflent avec leurs miracles, citez Exode versets 7-11, 7-22, 8-3, et 8-14, dans lesquels les magiciens de Pharaon purent sans effort reproduire lesdits miracles. (Notons ici, avec une légère — et à peine perceptible — pointe d'ironie, que ces magiciens réussirent même à re-tuer des poissons déjà morts. Encore plus balèzes que Pépère !)

Relevons aussi, avec un zeste d'humour, qu'il semblerait à la lecture du verset 8-18, que Pépère ait peur des mouches.

Mais, ne sous-estimons sa puissance, toutefois ! Car Pépère sait faire des éclipses à trous : Exode 10-23.

Horaires d'ouverture


Personnellement, j'ai un faible pour le verset 12-42, où Pépère s'octroie une nuit de veille pour conduire le peup' élu hors d'Égypte. J'en déduis qu'il arrive à Pépère de dormir, qu'il doit avoir vaguement calé son horloge biologique sur le fuseau horaire de la Palestine et qu'il prend habituellement son sommeil quand il y fait nuit. Aussi, ne vous emmerdez pas à prier en dehors des heures d'ouverture de n'importe quelle boutique de Ramallah ou de Gaza : à ces heures indues, Pépère ronque.

Même pas peur, sadique !


Dans Exode 18-23, je vois une flagrante contradiction dans les termes ! (Même si j'avoue m'être adonné ici à la facilité du raisonnement circulaire) Car comment peut-on être quelqu'un de "capable" tout ayant les miquettes d'un ami imaginaire, qui de plus, vous méprise de son tutoiement hautain, alors que, bon...

Quand on nous dit que Pépère serait sympa, cool, miséricordieux et toutes ces sortes de choses, je dégaine illico mon Exode 20-20 et j'essaie de comprendre quel genre d'abruti peut être un Pépère qui veut me faire peur, (mais sans m'effrayer, faut pas déconner) afin d'obtenir de moi que je voue une veule soumission à sa parole cacochyme teintée d’Alzheimer sévère, au point de vouloir imposer à la fin de son verset, l'exact inverse de ce qu'il préconisait en son début. (Ou alors Maurice — oui, j'ai décidé de franciser le nom de Moïse — est un con, infoutu de faire une phrase correcte ? Mais alors là, on s'avance en terrain marécageux...)
Je puis aussi asséner fort malicieusement Deutéronome 5-9, où, à l'évidence, Pépère est un mec sympa, quoiqu'atteint d'un sentiment fort peu avenant et bien typiquement humain ... (bah dis donc, pour un être parfait ...)
 ...ou, Exode 23-23 dans lequel Pépère se la joue "Mein Kampf, entreprise de dératisation"...(On dirait du Ariel Sharon)

Puis, j'y ajoute, pour faire bonne mesure — et accessoirement pour prouver que Pépère est un sale con tordu, partisan de la peine de mort pour un oui ou pour un non, esclavagiste, tenant d'une morale inique que tout homme normalement constitué en ce XXIè siècle réprouverait — Exode 21-20 et 21-21 où pépère soupèse les fautes à la va-comme-je-te-pousse.

Cool, non ? Si l'esclave meurt 2 jours après les coups, des suites de ses blessures, pô grave ! On dirait qu'il serait mort de causes naturelles.

   

À suivre


Bien, j'en ai fini pour aujourd'hui. J'ai en effet compilé ici les 2 premières pages et demie (sur quatorze, à raison de 5 ou 6 par page) de mes annotations sur l'Ancien Testament. Vous pouvez télécharger ici l'epub de la version à partir de laquelle j'ai mené cette "étude théologique" de hautes volée et tenue.

Notes

[1] En catholique dans le texte
[2] Je reviendrai, dans un billet suivant sur la place de la femme dans ce torchon d'un autre âge qui ne devrait plus être regardé qu'en tant que curiosité un peu gênante, témoignage des balbutiements erratiques de l'Homme moderne et révélatrice du chemin parcouru par notre humanité depuis ces temps sombres.