26/11/2013

Le bien, c'est le mal

Laquais

"Scandale, près d'1 français sur 5 se dit prêt à voter Front national aux élections municipales"

La télé, la presse, les média aiment à se faire le relai de telles affirmations sondagiformes et péremptoires. Sous-entendu : "Voyez, de plus en plus de français en ont assez, la colère n'est plus tabou"..


Larbin
Les média valident ainsi, insidieusement le fait d'être d'accord avec le côté "scandaleux et inquiétant" de ce vote - qui est de moins en moins un vote de sanction, nous rappellent-ils, et de plus en plus de conviction". C'est dit moins directement, mais c'est bien à cela ça que cette mascarade revient : convaincre Chombier de ce que son bulletin, il peut en être fier, car "hou là là , ça nous fait saigner le cœur de démocrate !"

"Ce qu'il faut, coco, c'est que le blaireau de base croie que le FN nous effraie, nous la presse, et l'oligarchie, les puissants et les patrons. Le loquedu doit s'imaginer que voter FN constitue le chemin à emprunter pour nous décimer."

Il se sentira ainsi conforté dans sa "rebellitude" de sous-doué. Le pékin, le chômeur, l'électeur socialiste déçu, l'UMPiste se laissant porter par la décomplexion des idées issues de son parti se sentent ainsi confirmés dans leur bon droit : 

Robin-des-bois
"La télé a peur du FN, tous ces salauds, tous ces pourris de la télé, des journaux, de Bruxelles et Strasbourg, ils ont peur du FN, alors, ben c'est la preuve qu'on  a bien raison de voter pour eux."



Alors que bon ...

De qui ont-ils vraiment peur, hein, ces journalistes, ces ministres, ces élus professionnels ?

De Le Pen et de son armée de golios à crânes rasés, soutenus par ces centaines de milliers de crève-la-faim ? Allons, allons !

La presse a très bien compris le discrédit phénoménal d'une classe politique tellement aux ordres de la finance qu'elle en deviendrait presque risible si elle n'était aussi pitoyable et dramatique. Mais pour sauver ses prébendes, ses privilèges, ses avoirs, son pouvoir, la classe bourgeoise dominante est prête à tout ! 

C'est pas gattaz, là derrière ?

Et ce n'est pas une petite virée du côté des chemises brunes qui lui fait peur, bien au contraire. "Bouter du nègre, ratonner du muslim, tabasser du pédé.. bah, ça les occupera, ces oisifs. Pendant ce temps, ils nous foutrons la paix."


D'où la comédie des riches supposément effarés par l'extrême-droite. "Confortons ces cons dans leur idée d'être des rebelles, et regardons la gauche gesticuler !.. T'en es où du cours de #Total, coco ?"