Je sens sourdre, insidieux, au tréfonds de mon âme
Un vaste torrent de boue, de sang et de larmes
Profondeurs insondables de ma déchéance,
Gouffre immense et puissant, béant sur ma violence
Combien de temps encor, résistera ce corps
Avant que je ne puisse voir le germe éclore,
De cette Fleur du Mal, de cette Fleur de Mort ?
Combien de temps encor, résistera ce corps ?
Faisant céder l'ouverture
Qu'avait déjà élargie,
Si imperceptiblement
Chaque vieille blessure.
Que me submergent ici
Les flots noirs de ce tourment !
Combien de temps encor, résistera ce pauvre corps ?
Combien de temps encor, résistera ce triste corps ?
Avant que de sa tanière
Ne sorte la bête immonde
Déchirant toutes mes chairs
Et m'ôtant à ce monde
Ô Sang, retourne à la terre
Et toi, mon âme féconde,
Sois enfin libérée du joug de ce tyran,
Et gagne, ivre de joie, ces éternels instants
Dégagée du corps qui t'asservit, du dément
Aux restes épars. Que de ce corps éclaté,
Les rats, les loups, la vermine et les charognards
Se repaissent gaiement jusqu'à satiété,
Ne laissant à la noire et morne humanité
Qu'un tas d'os blanchis et quelque triste mémoire
Un vaste torrent de boue, de sang et de larmes
Profondeurs insondables de ma déchéance,
Gouffre immense et puissant, béant sur ma violence
Combien de temps encor, résistera ce corps
Avant que je ne puisse voir le germe éclore,
De cette Fleur du Mal, de cette Fleur de Mort ?
Combien de temps encor, résistera ce corps ?
Faisant céder l'ouverture
Qu'avait déjà élargie,
Si imperceptiblement
Chaque vieille blessure.
Que me submergent ici
Les flots noirs de ce tourment !
Combien de temps encor, résistera ce pauvre corps ?
Combien de temps encor, résistera ce triste corps ?
Avant que de sa tanière
Ne sorte la bête immonde
Déchirant toutes mes chairs
Et m'ôtant à ce monde
Ô Sang, retourne à la terre
Et toi, mon âme féconde,
Sois enfin libérée du joug de ce tyran,
Et gagne, ivre de joie, ces éternels instants
Dégagée du corps qui t'asservit, du dément
Aux restes épars. Que de ce corps éclaté,
Les rats, les loups, la vermine et les charognards
Se repaissent gaiement jusqu'à satiété,
Ne laissant à la noire et morne humanité
Qu'un tas d'os blanchis et quelque triste mémoire